Une ceinture de chasteté connectée verrouillée à distance, le sexe des utilisateurs bloqué
7 octobre 2020 à 17h10 par A.L.
Une équipe de cybersécurité britannique a révélé que des pirates informatiques pouvaient, à distance, maintenir le verrouillage d'un appareil destiné à contrôler la chasteté masculine, laissant le sexe de ses utilisateurs pris au piège.
La technologie n'a pas que du bon ! Comme le rapporte la BBC, une faille de sécurité dans une ceinture de chasteté pour hommes a permis à des hackers de verrouiller à distance tous les appareils simultanément. Résultat ? Pour se libérer, les propriétaires du gadget sexuel n'ont pas eu d'autres choix que de couper le câble de connexion, à défaut de voir leur pénis rester bloqué dans l'appareil. En effet, baptisé Cellmate et fabriqué par la société chinoise Qiui, ce drôle d'objet est une "cage" dans laquelle l’homme glisse son sexe avant de verrouiller le dispositif avec un anneau en acier. L’appareil, vendu comme un jeu de soumission sexuelle, ne possède malheureusement pas de clé physique ou de commande manuelle : son verrouillage se fait par bluetooth via une application pour smartphone.
Le silence de la marque
"Nous avons découvert qu’à distance, des hackers, peuvent empêcher l’ouverture du verrou Bluetooth, laissant ainsi (le sexe) de l’utilisateur coincé dans l’appareil. Il n’y a pas de déverrouillage physique possible", a en effet déclaré Pen Test Partners (PTP), une société britannique spécialisée dans la sécurité. Seuls "une disqueuse ou tout autre outil approprié peuvent libérer l’utilisateur", a-t-elle ajouté. Interrogée par l’AFP, la société Qiui reste de son côté silencieuse.
Si l'entreprise chinoise a résolu la plupart des problèmes en mettant à jour le logiciel, les utilisateurs de l’ancienne version demeurent néanmoins vulnérables, a précisé PTP. Des jeux sexuels en vogue qui posent un sérieux problème de confidentialité et de protection des données en raison de leur connectivité. "Il ne faudrait pas plus de deux jours à un pirate informatique pour exfiltrer la totalité de la base de données des utilisateurs et l’utiliser à des fins de chantage ou de phishing (hameçonnage)", a en effet écrit Alex Lomas de PTP dans un rapport sur l’appareil. Environ 40.000 exemplaires de Cellmate ont été vendus, ont estimé les spécialistes.