Coronavirus : un salarié sur cinq en chômage partiel, selon Muriel Pénicaud

2 avril 2020 à 12h13 par Etienne Escuer

Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a dévoilé ce jeudi 2 avril de nouveaux chiffres sur le nombre d'entreprises impactées par le coronavirus.

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Image d'illustration. Un ouvrier sur un chantier.
Crédit : Pixabay

Le recours au dispositif du chômage partiel a de nouveau augmenté et concerne désormais quatre millions de salariés dans 400.000 entreprises, a annoncé ce jeudi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. « C'est une montée en puissance extrêmement forte. Ca veut dire qu'il y a un salarié sur cinq du secteur privé, entreprises ou associations, qui est au chômage partiel », a-t-elle poursuivi. Le gouvernement mise sur le recours à l'activité partielle pour éviter des licenciements. Interrogée sur le coût de cette mesure pour les finances publiques, Muriel Pénicaud n'a pas donné de chiffre mais a assuré que l'Etat paierait « coûte que coûte ». Son entourage avait toutefois évoqué mercredi une dépense potentielle de 11 milliards d'euros sur trois mois. Ces dépenses seront assumées aux deux tiers par l'Etat, et à raison d'un tiers par l'Unedic.

Des décharges de responsabilité sans valeur juridique

La ministre du Travail a par ailleurs critiqué les initiatives de certains employeurs, qui tentent de faire revenir travailler leurs salariés en leur faisant signer des décharges de responsabilité où ces derniers s'engagent à ne pas les poursuivre s'ils attrapent le covid-19. « Ca ne sert à rien, ça n'a aucune valeur juridique », a insisté la ministre, en rappelant que la responsabilité des employeurs portait de toutes façons uniquement sur les moyens de protection mis en place. « Un employeur n'est pas responsable si un salarié tombe malade et attrape le coronavirus, qui peut malheureusement être attrapé partout. Mais s'il n'a pas mis en place le guide de bonnes pratiques et les gestes barrière, à ce moment là il engage sa responsabilité », a-t-elle rappelé. « On ne va pas travailler dans n'importe quelles conditions. C'est normal et ce n'est pas nouveau », a conclu Muriel Pénicaud.