Économie : qu'est-ce que le "trimestre anti-inflation" mis en place dans les supermarchés jusqu'en juin ?

6 mars 2023 à 15h46 par A. L.

Qu'est-ce que le "trimestre anti-inflation" mis en place dans les supermarchés jusqu'en juin ?
Qu'est-ce que le "trimestre anti-inflation" mis en place dans les supermarchés jusqu'en juin ?
Crédit : Pixabay

Ce lundi 6 mars, le gouvernement a annoncé un "trimestre anti-inflation" afin de proposer des prix "les plus bas possibles" dans les supermarchés jusqu’en juin.

La grande nouvelle de ce lundi 6 mars 2023 est sans aucun doute l'arrivée d'un nouveau dispositif mis en place par le gouvernement pour faire face à la hausse des prix dans les supermarchés. Bruno Le Maire a annoncé ce matin le lancement d'un "trimestre anti-inflation", après un accord avec les distributeurs qui se sont engagés à proposer les prix "les plus bas possibles" jusqu'en juin sur une sélection de produits. Financé grâce aux marges des supermarchés, ce dispositif coûtera "plusieurs centaines de millions d'euros", a déclaré le ministre de l'Économie, à la sortie d'une réunion à Paris avec la plupart des enseignes de la grande distribution.

 

Un "chèque alimentaire" pour les ménages les plus modestes

 

Le principe est simple : les produits inclus dans ce nouveau dispositif seront "librement choisis par les distributeurs", pourront varier d'une région à l'autre et seront identifiables grâce à un logo tricolore "trimestre anti-inflation". "À l'issue de ce trimestre, nous referons un point avec les distributeurs et nous demanderons aux grands industriels de renégocier leurs prix avec la grande distribution", a précisé Bruno Lemaire. L'enseigne Système U a d'ores et déjà lancé 150 produits "à prix coûtants", Intermarché propose aussi 500 références "à prix attractifs" tandis que Monoprix a dévoilé son dispositif "Monopetitsprix" sur 300 produits. De même pour Carrefour avec 200 références "à prix bloqués"

En parallèle du trimestre anti-inflation, le gouvernement français compte par ailleurs déployer dans les prochains mois un "chèque alimentaire pour les ménages les plus modestes". L’expérimentation "se fera sur une base territoriale, sans doute le département, de façon à être au plus près des consommateurs et au plus près des producteurs agricoles", a expliqué le ministre de l'Économie. "Une expérimentation sera lancée par les ministres de l’Agriculture Marc Fesneau et le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe dans les tout prochains mois", a-t-il ajouté.

Ces mesures mises en place par le gouvernement ont pour but de faire face à l'inflation alimentaire qui a atteint 14,5% sur un an en février selon l'Insee.