Nouvelle-Aquitaine : les urgentistes à nouveau mobilisés

11 juin 2019 à 13h07 par Florence Jaillet

Les sénateurs se prononcent aujourd'hui sur l'adoption du projet de loi Santé. L'intersyndicale a, de nouveau, appelé à la mobilisation.

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Crédit : Florence Jaillet

Nouvelle journée d’action des personnels des hôpitaux publics aujourd’hui. Une dizaine d’infirmiers grévistes des services d’urgence des hôpitaux de Saint-André et Pellegrin ont interpellé les passants rue Sainte-Catherine à Bordeaux, leur distribuant des tracts. Ils demandent des augmentations de salaires et de meilleures conditions de travail, notamment via des hausses d'effectifs, lesquels n'ont pas été révisés depuis 10 ans, tandis que le nombre de passages aux urgences ne font que progresser. En cause : la poussée démographique en Gironde, sans compter l'attrait estival. "Tout cet engorgement et cette augmentation du temps d'attente aux urgences emmènent de l'agressivité", selon Gilbert Mouden, infirmier-anesthésiste au Samu de Bordeaux et délégué syndical SUD-Santé. "Il y a des phénomènes de stress, d'angoisse, de révolte qui peuvent se créer chez les patients et les accompagnants".

La période estivale qui arrive ne va pas sans rajouter une crainte supplémentaire pour les personnels des urgences. "Les médecins libéraux vont partir en vacances et tout va basculer sur le 15, qui va basculer sur les urgences. Sans compter les lits qui ferment également pendant l'été. Les effectifs seront au même nombre que d'habitude. Mais les agents ne peuvent partir que 20 jours pendant la période estivale. Le bienfait des vacances est bien vite parti quand vous remettez les pieds aux urgences" selon Gilbert Mouden.

Depuis les premiers débrayages au mois de mars à Paris, le mouvement s’est peu à peu propagé à toute la France. A Bordeaux, Libourne, Périgueux, où les agents sont encore appelés à se mobiliser aujourd’hui.

Les mesures annoncées jeudi dernier par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, n’auront pas permis de calmer les esprits. D'autant plus que les sénateurs se prononcent aujourd’hui sur l’adoption du projet de loi Santé. L’intersyndicale du CHU a rendez-vous à 16 heures avec la direction de l’hôpital. 

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